Le 2 mai 2020 par Claire.
Stéphane Bourgoin est un écrivain français et expert médiatique spécialisé dans le profilage criminel et les Serial Killers devenu incontournable des plateaux télévisions sur toutes les affaires criminelles. En bon Poissons empathique, il brille par sa capacité à se mettre dans la tête d’un tueur.
Il faut dire que pour Stéphane Bourgoin, il s’agit de l’œuvre d’une vie puisqu’il a rédigé près de 50 livres et essais sur le sujet et qu’il prétend avoir interviewé et filmé 77 Serial Killers dans le monde et collaboré à de nombreuses enquêtes policières… une vocation lui venant d’un drame personnel, la mort de sa compagne américaine de l’époque aux Etats-Unis, violée et découpée par un tueur en série, du moins, selon ses dires…
Après une ascension de sa notoriété en 2019 (notamment grâce à son livre sur Fourniret – l’ogre des Ardennes), il tombe actuellement sous le feu de polémiques argumentées jetant un discrédit sur une bonne partie de sa vie et de ses récits…
(Stéphane BOURGOIN, né le 14 mars 1953 à 04h45 à Paris 16 (75), source : Marc BRUN)
Ce profil atypique est intéressant à plusieurs titres : il interroge sur la fascination d’une vie entière dédiée aux tueurs en série, mais aussi sur une vie en partie bâtie sur des mensonges et des emprunts opportuns à d’autres personnes. Enfin, l’astrologue sera toujours curieux de savoir pourquoi le « pot-aux-roses » se dévoile maintenant ?
Un Maître d’Ascendant qui s’identifie à Neptune en VIII opposé Mars montre déjà une part de fascination à la mort, d’autant que le maître de VIII est conjoint Soleil.
Par ailleurs, face à cette opposition Saturne-Neptune/ Mars-Vénus, Pluton, maître de X en VII est une planète échappatoire : peut-être le besoin de se confronter à la mort en face à face et de l’exorciser par l’écrit (maison III prometteuse avec Vénus Jupiter en Taureau) ?
A noter que l’aspect très « instinctif » Mars Neptune est une constante qui se retrouve dans bon nombre de profils des Serial Killers qui semblent fasciner notre personnage, généralement avec Pluton ou Saturne de la partie : Ed Kemper (Mars carré Neptune trigone Saturne), Nordhal Lelandais (Mars carré Neptune et Lune Opposée Saturne Pluton), Richard Ramirez (carré Mars Neptune) etc…
Début mars, 4 youtubeurs mettent à jours des incohérences dans la vie de l’auteur : un passé de footballeur professionnel inventé, une interview imaginaire avec Charles Manson, des faits empruntés à des agents du FBI… et la liste est longue, jusqu’à l’assassinat de sa compagne qui n’est pas non plus très clairement avéré…
Dans son ouvrage intitulé « Petit traité des perversions morales », A. Eiguer définit la mythomanie comme une forme de mystification envers les autres, mais aussi envers soi-même. Il déclare en effet :
« Les mythomanes doivent croire sincèrement aux histoires qu’ils racontent et aux personnages qu’ils inventent pour pouvoir mieux convaincre les autres. Même si ce n’est pas le cas au début, ils finissent par se prendre à leur propre jeu. »
L’astrologue alerte aura tôt fait d’identifier Neptune et son flou artistique, son pôle suggestible, influençable et confusionnel dans ce profil. Stéphane Bourgoin, Soleil et Lune en Poissons, signe Mutable, par excellence et maître d’ascendant s’identifiant à Neptune peut faire figure de candidat parfait. Il y a du dédoublement dans l’air !
La présence de Chiron en I et carré à saturne (maître d’AS) et Neptune ajoute-t-il à la donne ? De quoi souffre-t-t-il ? Qu’essaie-t-il de guérir ?
Pour Boris Cyrulnik justement, il s’agit aussi d’un « moyen de fuir une réalité inacceptable ou difficile à affronter sans souffrir ».
Oserait-on aussi stigmatiser le mercurien beau parleur qui enjolive ses propos un peu malgré lui ? Avec un Soleil Mercure et une Maison III bien chargée, notamment d’un emphatique Jupiter angulaire en Taureau, on est en droit de se l’imaginer !
Cette définition interpelle. Qu’est-ce qui aurait poussé Stéphane Bourgoin à gonfler sa vie au point de ne plus en maîtriser les incohérences ?
La mort « prétendue » de sa compagne Eileen aux Etats-Unis, en 1976 par un tueur en série, aujourd’hui dans le couloir de la mort, est semble-t-il le point de départ de sa carrière de profiler écrivain. Le fait est-il réel ? Difficile à dire, la RS de 1976 montre bien des dissonances sentimentales importantes mais ne paraît pas si brutale. Cependant, quoi qu’il en soit, l’amour est pour lui une chose compliquée : Pluton et Lune noire moyenne en VII, Mars Vénus opposés à Saturne, maître d’Ascendant distillent quelques flèches cupidonniennes empoisonnées.
A moins que ce Mercure conjoint Soleil et maître de V et VIII montre que face à la peur de la mort, rien de telle que l’imagination qui la met en scène par l’écriture… ? Le besoin de gloire (Jupiter angulaire, second maître de X) vient peut-être aussi compenser un sentiment de différence (Uranus angulaire en VI au DS) peut-être mal vécu dans une première partie de vie ?
A noter que chez Jean-Claude Romand, mythomane célèbre ayant assassiné sa famille à qui il cachait qu’il n’était pas médecin, on trouve des aspects similaires : le trio Mars-Saturne-Neptune angulaires nous rappelle quelque chose !
(Jean-Claude Romand, né le 11 février 1954 à 10h45 à Lons-le-Saunier (39), source : Didier GESLIN)
Mystère, mystère, vous avez dit mystère… ?
Il est certain que la conjonction Saturne-Neptune est un aspect schizoïde, clivant, qui place le sujet en retrait de la vie, dans son monde intérieur, avec un côté hallucinatoire souvent présent que l’on retrouve chez des malades schizophrènes ou des mystiques contemplatifs…
Lorsque l’aspect domine nous sommes confrontés, comme chez Romand et Bourgoin, à l’insondable, à l’irrationnel, à l’illimité, au secret, au MYSTERE.
Sans surprise, la polémique apparaît début Mars, pour un Ascendant Capricorne ! Mars, Saturne, Jupiter, Pluton se donnent rendez-vous sur son Ascendant carré à Saturne Neptune, appuyant ainsi sur le pôle « flou », presque un cas d’école !
La chute du piédestal paraît difficile à enrayer notamment lorsque mars fera sa boucle sur lui-même en maison III : le flou artistique deviendrait-il réalité ?
(Article publié dans la gazette de la Fdaf)