Le 4 oct. 2024 par Claire.
Michel Blanc est un de ces acteurs qui a toujours su toucher son public, que ce soit dans ses rôles comiques, ou tragiques, comme acteur ou réalisateur, avec une simplicité et un charme discret qui le rendaient particulièrement attachant. C’est que l’homme est plus complexe qu’il n’y paraît.
(Source : Didier Geslin)
Avec son Soleil-Jupiter en Bélier et son maître d’ascendant, Vénus, s’identifiant à Mercure, les trois planètes d’exhibition, si fréquentes dans les thèmes de showbiz, sont bien au rendez-vous, avec la bonne humeur à la clé, le côté jovial et le besoin d’être sur le devant de la scène.
Un autre aspect que l’on retrouve souvent chez les acteurs, c’est le duo Mercure-Neptune dominant, signature des comédiens. Chez Michel Blanc, c’est un Neptune angulaire opposé Mercure qui illustre parfaitement la capacité à imiter (Mercure) et se fondre dans la peau de quelqu’un d’autre (Neptune).
Il est d’abord, dans l’esprit de chacun, ce personnage looser, maigrelet moustachu chauve qu’il s’est forgé avec les Bronzés, un bon copain, l’éternel « Jean-Claude Dusse ».
Ce bon copain, il l’est dans la vie, comme à l’écran, puisqu’il rencontre Gérard Jugnot en 4ème et s’illustre jusqu’au bout avec cette « bande de potes », la troupe du Splendid, des amis pour la vie (maître ascendant conjoint Mercure, maître de la XI, soulignant l’importance de l’amitié dans son existence).
Certes, il n’avait pas à ses débuts le physique pour jouer les « jeunes premiers » et sa Lune Capricorne carré Neptune lui permet d’incarner avec « compassion » ces profils de laissés pour compte « qui ne peuvent conclure que sur un malentendu » qui l’ont rendu célèbre et qu’il a su rendre attendrissants (les Bronzés, Marche à l’ombre…).
C’est ce pôle plus froid, avec la Lune Capricorne et Saturne Neptune en maison XII qui lui donne aussi une réelle profondeur, une retenue, une timidité et une pudeur qui en ont fait un être secret, peu présent des plateaux télé, s’exprimant rarement sur les faits de société. Ce Michel Blanc là donne très vite à voir une autre facette, moins drôle…
Une sensibilité à fleur de peau et un certain mal-être rejaillissent dans des rôles plus sombres, plus sobres (Tenue de Soirée, Monsieur Hire, Marie-Line et son juge…)
La comédie lui sert alors d’exutoire pour exorciser ses démons intérieurs et soigner sa faille narcissique.
« Comme je ne m’aimais pas, j’avais envie de jouer des personnages qui n’étaient pas moi ».
« Je suis un anxieux qui préfère l’action à la dépression »
Il y a en effet une fragilité, une hypersensibilité et une certaine tendresse qui émanent de lui (Lune angulaire carré Neptune) …
La conjonction Lune-Chiron participe également à une blessure d’enfance, en partie liée à sa mère frappée d’un cancer et qu’il a eu terriblement peur de perdre, ce qui a contribué à une angoisse et une hypocondrie déjà bien présente avec un axe VI-XII chargé (maître d’ascendant en VI).
« Je suis le pionnier du gel hydroalcoolique ! »
Enfin, avec l’opposition Vénus-Saturne, on parle de « complexe d’abandon », de la peur d’être mal aimé, de souffrir, qui en ajoute à ce côté « mal dans sa peau » qu’il évoque dans son enfance, s’identifiant à Woody Allen, lui-même physiquement un peu « Jean-Claude Dusse sur les bords »…
Un Mars en maison I en domicile en Scorpion au carré de Pluton en X lui confère une énergie qui lui permet de dépasser ses craintes et ses fragilités et d’entreprendre : acteur, comédien, réalisateur… l’homme a beaucoup de cordes à son arc !
Il nous quitte sous l’éclipse du 3 octobre qui transite exactement son Saturne en maison XII, opposé Vénus, maître d’ascendant, alors que Mars transite Uranus en Cancer, indiquant le côté brusque et soudain du décès. A noter que le Neptunien est particulièrement sensible aux allergies, aux infections microbiennes, aux choses qui se diffusent…